Motivations du travail des antiquaires

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L’étude des sources et des méthodes du jésuite luxembourgeois Alexandre Wiltheim nous permet de réfléchir à la naissance des savoirs archéologiques. Plusieurs questions peuvent se poser. Il est tout d’abord nécessaire de nous demander en quoi le travail de Wiltheim est original, et pour cela de le mettre en perspective avec d’autres travaux d’antiquaires. Nous tenterons pour cela une comparaison avec le protestant lyonnais Jacob Spon. Nous essaierons ensuite de replacer la démarche dans le cadre plus général de renouvellement des savoirs à l’époque moderne. Nous nous interrogerons enfin sur une éventuelle spécificité jésuite dans ce domaine.

Jacob Spon, père de l’archéographie

Si Wiltheim est généralement considéré comme le « père de l’archéologie luxembourgeoise », on peut à bon droit qualifier Spon de père de l’archéographie, mot qu’il utilise pour définir et théoriser son travail dans son œuvre majeure, les Miscellanea eruditae antiquitatis1. Jacob Spon (1647-1685), médecin, numismate, antiquaire, correspondant de nombreux érudits dont Guy Patin, l’abbé Nicaise, le Père de La Chaise, etc., est un membre éminent de la République des Lettres tout en étant un personnage important dans la communauté protestante de Lyon.

Pour Spon, l’archéographie est une science des origines, qui entend

montrer ou […] connaître les vestiges antiques par lesquels les Anciens se sont appliqués à diffuser la Religion, l’Histoire, la Politique et les autres arts ou sciences de leur temps, et à les transmettre à la postérité2.

Conformément aux idées réformées, les représentations artistiques, tant prisées par les antiquaires de son temps, ne doivent pas illustrer, mais instruire3.L’objet est ainsi au centre de l’étude, autant que les textes, et il ne sert pas seulement d’illustration. Il est étudié sous toutes ses formes : médailles, statues, inscriptions, vestiges architecturaux, bijoux, objets du quotidien, peintures, etc., avec une véritable quête de l’exactitude. Cela explique que Spon, numismate comme la plupart des érudits de son temps, qui a visité les plus belles collections de médailles d’Europe, n’a lui-même qu’une collection modeste dont il n’a jamais publié de catalogue : pour lui, la médaille en tant que telle a peu d’intérêt, c’est ce qu’elle peut nous apprendre qui compte. Le but de Spon est bien « la connaissance que les anciens ont voulu apprendre à la postérité de leur religion, de leurs sciences, de leur histoire, de leur politique par les monuments originaux qu’ils nous laissés »4. Pour cela, les textes ne suffisent pas. Les realia, les traces matérielles antiques sont indispensables et plus fiables que les textes qui peuvent contenir de nombreuses erreurs. Jusque-là, les antiquaires s’intéressaient plutôt aux inscriptions, les méthodes de la philologie étant plus au point que celles de la numismatique ou de l’archéologie proprement dite. À Lyon, ville de Spon, c’était le cas, au xvie siècle, de Symphorien Champier, de Guillaume Paradin, de Guillaume du Choul, de Gabriel Syméoni. Spon recherche bien évidemment les inscriptions figurant sur les monuments anciens, mais pas seulement pour leur contenu, aussi pour la forme des lettres, les types de caractères, l’orthographe, etc., et il utilise tout autant les représentations figurées5.

Mais l’étude des objets ne peut pas se faire sans une étude sur le terrain, et c’est la raison pour laquelle, par exemple, Spon se rend en Italie, en Grèce, au Levant, dans différentes régions de France : l’archéographie est une science de terrain6. Le but est de démêler le vrai du faux, d’établir les faits sans passion.

Une des particularités de Spon, qu’on ne retrouve apparemment pas chez Wiltheim, est qu’il introduit l’étude des realia dans la controverse. Si l’antiquariat est d’abord pour lui un otium, un loisir, il peut également servir à défendre sa foi contre les tentatives de conversion. Pour lui, les médailles de l’époque de Constantin ne plaident pas en faveur de l’antiquité des rites de la messe. L’évolution des représentations du pape, visible également sur les médailles, montre des ruptures dans la tradition catholique. L’antiquarisme permet ainsi de briser une fausse continuité7. L’antiquariat sécularise et désenchante les temps anciens, il les arrache aux fables, à la poésie. C’est vrai pour l’antiquité romaine, comme l’explique Spon à l’abbé Nicaise : « ce serait en quelque manière redevenir payen de croire le paganisme si vénérable que d’en faire mystère au peuple »8, il faut au contraire expliquer rationnellement ; et c’est vrai, évidemment, pour l’histoire de l’Église, au plus grand profit des protestants. Spon peut ainsi trouver sa place dans un milieu d’antiquaires protestants lyonnais, plus particulièrement de médailliers comme Moze ou Philippe-Sylvestre Dufour.

Cette préoccupation religieuse peut se retrouver dans son seul vrai livre d’historien, une histoire de Genève9 fondée surtout sur des textes, mais aussi sur des médailles et sur l’étude de vestiges anciens. Mais on ne la retrouve pas dans tous ses travaux. Beaucoup s’expliquent surtout par un amour, qu’on pourrait dire désintéressé, de l’Antiquité. D’autres aussi servent à glorifier le passé antique de sa ville, Lyon ; c’est le cas de la Recherche des Antiquités et Curiosités de la Ville de Lyon10. On retrouve là une motivation assez classique. À Lyon, la découverte de la Table claudienne, son achat en 1529 par les échevins, son dépôt à l’intérieur de l’Hôtel Commun, la publication du texte en 1537 par Symphorien Champier avaient eu pour but de magnifier l’ancienne grandeur de Lyon et de justifier – en vain d’ailleurs – la demande d’un Parlement qui prendrait la suite du Sénat antique. La Table claudienne suit le consulat dans tous ses déménagements et lui permet de se donner une origine romaine. En 1669, le jésuite Ménestrier, dans son Éloge historique de Lyon, peut parler du « Capitole de Lyon » en évoquant l’Hôtel de ville. Plus tôt, au xvie siècle, on rappelait les concours d’éloquence tenus près de l’autel des Trois Gaules pour justifier la création d’un collège dans la ville. Lyon, ville romaine, par conséquent. Mais aussi ville chrétienne, comme en témoigne le martyre de 177 relaté par la lettre des chrétiens de Lyon transcrite par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique. Cette lettre a aussi servi, par sa précision, à fixer la topographie de Lugdunum pour les générations futures. Une inscription mal interprétée a également permis de fixer des lieux saints liés à une prétendue persécution et au martyre de dix-neuf mille chrétiens : l’église des Minimes, où ils ont été décapités, l’amphithéâtre où ils ont été livrés aux bêtes, l’église saint-Irénée, où sont conservés leurs cendres, le Gourguillon, d’où leur sang a coulé jusqu’à la Saône, la prison de saint Pothin à l’Antiquaille, etc11. L’archéologie est ainsi au service d’une histoire à la fois grandiose et chrétienne.

Cela n’est, en réalité, pas très original et on peut le retrouver dans toute la chrétienté. À Tolède, en Espagne, les humanistes au xvie siècle appuient l’identité urbaine sur l’existence de saints anciens dont on conserve les reliques. À Grenade, en 1588-1595, la découverte des « livres de plomb », des inscriptions supposées anciennes, permet de « prouver » la venue de saint Jacques et de procurer à la ville de nouveaux saints, les martyrs Hiscio, Tesifón et Cecilio, trois disciples supposés de l’apôtre12. En Italie, à Plaisance, des antiquaires se mobilisent à la charnière des xvie et xviie siècles pour authentifier les saints locaux et résister ainsi à l’emprise du centralisme romain13.

La première modernité a en effet été un temps fort des histoires urbaines. Les mises en récit des histoires de villes s’appuient toutes sur un passé glorieux dont on cherche à retrouver des traces. Celles-ci sont souvent chrétiennes et les reliques comme les vestiges de lieux sacrés anciens prennent une importance considérable. Mais ils sont associés à des récits légendaires : fondation de Toulouse par un affilié de Noé, origine troyenne de Metz ou, selon une autre version, fondation par des petits-fils de Noé, filiation troyenne ou athénienne de Lyon, etc.14. Mais ces légendes sont progressivement abandonnées au xviie siècle en raison de l’essor de la critique historique, sans pour autant qu’on abandonne la recherche d’un passé glorieux. Cela peut expliquer l’importance des antiquaires qui peuvent continuer à célébrer le passé, mais en se fondant sur des sources désormais incontestables.

La démarche est proche de celle des « topographies sacrées » qui fleurissent à la même époque15 et dont l’accomplissement ultime est l’Atlas Marianus de Gumppenberg, en réalité œuvre collective de la Compagnie de Jésus qui entend recenser tous les lieux liés au culte de la Vierge, mais avec une critique rigoureuse des sources et une description minutieuse des images mariales16. Sans doute peut-on la rapprocher aussi de celle des bollandistes, cette société savante jésuite chargée d’étudier de manière critique les vies des saints. Or il n’est pas indifférent de noter que Wiltheim a collaboré avec le bollandiste van Papenbroeck.

L’antiquariat dans le renouvellement des savoirs

La méthode de Spon peut se définir ainsi : l’observation est première, elle est suivie d’une confrontation avec les auteurs anciens, ce qui permet une déduction et une conclusion sur l’objet étudié. On a pu, à juste titre, suggérer que ce n’est pas sans rapport avec sa pratique de la médecine. Encore faut-il préciser qu’il s’agit d’une pratique permettant l’émergence de savoirs nouveaux fondés sur l’observation et l’expérimentation, ce qu’on peut rattacher, pour simplifier, à Vésale. L’observation directe du corps humain, grâce aux dissections, avec en parallèle la lecture des textes des anciens, afin de comparer, de préciser, de corriger, n’est pas sans rappeler la méthode de ces antiquaires-archéologues qui ne se contentent pas des livres mais confrontent les sources qu’ils peuvent recueillir aux données résultant des enquêtes de terrain. Pour eux, l’observation directe est indispensable. Wiltheim, sur différents sites luxembourgeois, Spon, lors de ses voyages en Italie, Grèce et Levant, ont besoin de voir directement et ne veulent pas se contenter de descriptions.

L’observation, peut-être un des mots qui revient le plus souvent dans le texte qui précède, est symbolique d’un nouveau paradigme en histoire des savoirs qui passe, pour le dire de manière rapide, du commentaire des auteurs anciens afin de restituer des connaissances déjà-là, à l’observation et à l’expérimentation capables de produire de nouvelles connaissances : d’un savoir clos à des connaissances infinies, pourrait-on dire en plagiant Koyré.

Selon la méthode théorisée par le Novum Organum de Bacon, ce n’est plus le raisonnement déductif qui produit la connaissance, mais l’observation. Cela introduit un renouvellement général des savoirs. En astronomie, les observatoires puis surtout les télescopes permettent une observation du ciel validant les hypothèses de Copernic et Galilée (ou, pour les astronomes jésuites comme Scheiner, Riccioli ou Bianchini, celles de Tycho Brahé17) ou les prolongeant, dans le cas de Newton. En botanique, on confronte les écrits de Pline aux plantes existantes et surtout nouvellement découvertes et c’est sur leur observation attentive qu’on élabore de nouvelles classifications. C’est, un peu plus tard, l’observation des fossiles et des couches géologiques par Réaumur, Buffon et d’autres qui permettra de remettre définitivement en cause la datation biblique de la terre. En biologie, le microscope permet d’améliorer les observations et de découvrir les microbes, les globules rouges, les cellules, les spermatozoïdes, etc.

L’observation joue un grand rôle également chez les savants jésuites. C’est en observant les taches solaires et les volcans que Scheiner et Kircher ont considéré que la terre était un soleil refroidi, conservant toujours un feu en son centre. Athanase Kircher est sans doute le plus connu de ces savants jésuites18. Il fait des observations de sciences naturelles en Italie du Sud en 1637-1638, il utilise ses observations au microscope pour défendre l’idée que les maladies se répandent par des micro-organismes, il installe un observatoire astronomique à Avignon, etc.

Le savoir antiquaire, dans la mesure où il ne se contente pas de collectionner, mais qu’il met en série et surtout étudie les objets pour eux-mêmes, apparaît ainsi comme une déclinaison de la nouvelle science reposant sur l’empirisme, l’expérimentation et l’observation.

La part des Jésuites

Parmi les antiquaires proches, par leurs méthodes, de Wiltheim, beaucoup ne sont pas jésuites. Nous nous sommes notamment appesantis sur le cas de Jacob Spon, un protestant convaincu. Celui-ci a certes des correspondants jésuites, le plus illustre étant le Père de La Chaise, mais pas uniquement. Il mobilise trois types de réseaux : un réseau genevois et protestant, un réseau italien autour de Patin, Magliabechi et du comte Mezzabarba Birago, un réseau parisien d’érudits, comprenant des médecins, des prélats, des éditeurs, etc19. Les jésuites ne constituent donc pas forcément un cas particulier. Mais ce qui est caractéristique des antiquaires est la nécessité de mobiliser un réseau de correspondants. Or, en ce domaine, les jésuites sont particulièrement favorisés grâce à leur implantation dans le monde entier et grâce à leurs collèges qui disposent très souvent de collections fournies. Cela leur permet de produire une « systématisation rationnelle d’une enquête de terrain »20. Les collections de vestiges, les inscriptions, les médailles conservées dans les collèges, les observations faites à différents endroits par des confrères jésuites peuvent être des aides très importantes pour les antiquaires.

Les échanges entre jésuites sont d’autant plus naturels que la correspondance est au centre des pratiques de la Compagnie de Jésus. Elle a participé à sa construction, permettant aux premiers compagnons d’Ignace de faire œuvre commune. Le gouvernement de la Compagnie repose sur une pratique scripturaire généralisée. L’échange de lettres tient lieu de vie commune et de conversations directes. Bien entendu, il s’agit surtout de montrer les avancées du ministère, mais aussi, dans d’autres lettres, les difficultés, les doutes que l’on peut avoir. Le système est mis au point et bien codifié dès le milieu du xvie siècle par Polanco21. La correspondance érudite des antiquaires repose évidemment sur d’autres thèmes, d’autres sujets, encore qu’une même lettre puisse évoquer des sujets différents. Mais la pratique habituelle de la correspondance par les jésuites ne peut que faciliter les échanges entre eux y compris dans des domaines en apparence plus éloignés des questions spirituelles.

D’autre part, les jésuites sont, sans doute plus que d’autres ordres religieux, portés à s’intéresser à des sujets en apparence profane, tels que le passé ancien du Luxembourg. L’affinité entre la spiritualité des jésuites et les sciences modernes a été développée assez abondamment depuis une trentaine d’années22. La connaissance comme moyen de salut est en effet au cœur de l’idéologie jésuite et fonde leur spiritualité apostolique. Cette spiritualité repose sur le service chrétien, c’est-à-dire le report des sentiments religieux vers l’extérieur et vers des activités non liées directement à la vie religieuse ; pour les jésuites, c’est en servant les autres qu’on sert Dieu : les Constitutions de la Compagnie disent que son but est d’« aider au salut et au perfectionnement de leurs frères humains ». C’est en toute chose qu’on peut trouver Dieu, y compris dans les activités scientifiques : les jésuites apprennent à prier à partir de n’importe quelle activité, et ils affectionnent les activités ou les manières de faire non conventionnelles, éloignées des activités pastorales traditionnelles, ils ont aussi beaucoup d’intérêt pour des méthodes ou des domaines du savoir délaissés par d’autres religieux.

L’engagement actif dans le monde conduit à donner une grande place à l’expérience, à la preuve par l’expérience. Cette idéologie, qui doit mener à être au service des autres, est donc aussi un excellent soubassement pour des activités scientifiques. À cela s’ajoute une estime particulière pour le savoir, une « sanctification » du savoir, qui explique l’énorme effort fait en faveur de l’éducation. Le fait que l’ordre des jésuites apparaisse au moment où la science traditionnelle, aristotélicienne, est remise en question, les favorise : les jésuites sont moins prisonniers que d’autres ordres, comme les dominicains, des traditions doctrinales. Ils peuvent donc accueillir les courants les plus neufs des sciences, les méthodes les plus novatrices.

Ils ne sont certes pas les seuls dans ce cas. Mais ils sont en première ligne dans cette voie vers la modernité. Il n’est par conséquent pas très étonnant qu’un Wiltheim puisse, sans contredire sa vocation, s’intéresser au passé du Luxembourg en se fondant principalement sur des observations directes et en refusant les légendes, les fables qui le travestissent. En cela, il n’aborde pas la question du christianisme au Luxembourg, il ne s’intéresse pas aux saints et aux cultes chrétiens, comme il peut le faire en collaborant avec les bollandistes. Mais peu importe, toute connaissance est bonne et permet de mieux connaître l’œuvre de Dieu et de ses créatures.

1 Jacob Spon, Miscellanea Eruditae Antiquitatis in quibus marmora, statuae, musiva, toreumata, gemmae, numismata, numismata, Grutero, Ursino

2 J. Spon, Miscellanea Eruditae Antiquitatis op. cit., préface, citée dans Roland Étienne et Jean-Claude Mossière (dir.), Jacob Spon, un humaniste

3 Yves Moreau, « Jacob Spon et les arts : un savant protestant dans la République des Lettres », Chrétiens et sociétés, Numéro spécial 1 « Le

4 Jacob Spon, Réponse à la critique publiée par  M. Guillet, Lyon, Barbier, 1679, p. 63.

5 Sur la méthode de Spon, outre les références aux travaux d’Y. Moreau et à la publication collective citée note 2, voir Marcus Käfer, « Jacob Spon et

6 Yves Moreau, Édition critique de la correspondance de Jacob Spon (1647-1685), thèse d’histoire, université Lyon 3, 2013, p. 27.

7 Ibid., p. 46-47.

8 Lettre du 5 avril 1680 : Ibid., p. 620.

9 Jacob Spon, Histoire de la Ville et de l’Estat de Genève, à Lyon, chez Thomas Amaulry, 1680.

10 Jacob Spon, Recherche des Antiquités et Curiosités de la Ville de Lyon, à Lyon, chez Iaques Faeton, 1673.

11 Gérard Bruyère, « Lyon romain retrouvé », dans R. Étienne et J.-Cl. Mossière (dir.) Jacob Spon, un humaniste lyonnais du xviie siècle, op. cit., p.

12 Fernando Martínez Gil, « Religión e identidad urbana en el arzobispado de Toledo (siglos xvi-xvii) », p. 15-57, dans J. Carlos Vizuete Mendoza et

13 Simon Ditchfield, Liturgy, Sanctity and History in Tridentine Italy, Cambridge, Cambridge University Press, 1995.

14 Exemples de Lyon, Metz et Toulouse dans Nicolas Guyard, Reliques et espaces urbains. Lyon, Metz, Rouen et Toulouse, des réformes à la Restauration

15 Dominique Julia, « Sanctuaires et lieux sacrés à l’époque moderne », dans André Vauchez (dir.), Lieux sacrés, lieux de cultes, sanctuaires, Rome

16 Olivier Christin, Fabrice Flückiger, Naïma Ghermani (dir.), Marie mondialisée. L’Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg et les topographies sacrées

17 Sur l’activité des savants jésuites à Rome, voir les travaux d’Antonella Romano, notamment « À l’ombre de Galilée ? Activité scientifique et

18 Paula Finden (éd.), Athanasius Kircher : the last man who knew everything, New York, Routledge, 2004, et D. Stolzenberg (dir.), The Great art of

19 Y. Moreau, « Jacob Spon et les arts… », art. cit., p. 111.

20 D. Julia, « Sanctuaires et lieux sacrés à l’époque moderne », art cit., p. 262.

21 Luce Giard, Antonella Romano, « L’usage jésuite de la correspondance. Sa mise en pratique par le mathématicien Christoph Clavius (570-1611) », dans

22 Cf. Steven J. Harris, « Transposing Merton’s thesis : Apostolic spirituality and the establishment of the Jesuit scientific tradition », Science in

Notes

1 Jacob Spon, Miscellanea Eruditae Antiquitatis in quibus marmora, statuae, musiva, toreumata, gemmae, numismata, numismata, Grutero, Ursino, Boissardo, Reinesio, aliisque antiquorum monumentorum collectoribus ignota, & hucusque inedita referuntur ac illustrantur, cura & studio Jacobi Sponii, Lyon, T. Amaulry, 1685.

2 J. Spon, Miscellanea Eruditae Antiquitatis op. cit., préface, citée dans Roland Étienne et Jean-Claude Mossière (dir.), Jacob Spon, un humaniste lyonnais du xviie siècle, Paris, De Boccard, 1993, p. 9.

3 Yves Moreau, « Jacob Spon et les arts : un savant protestant dans la République des Lettres », Chrétiens et sociétés, Numéro spécial 1 « Le calvinisme et les arts », 2011, p. 91-113.

4 Jacob Spon, Réponse à la critique publiée par  M. Guillet, Lyon, Barbier, 1679, p. 63.

5 Sur la méthode de Spon, outre les références aux travaux d’Y. Moreau et à la publication collective citée note 2, voir Marcus Käfer, « Jacob Spon et Bernard de Montfaucon. De la conception de l’art chez les « Antiquaires » et la critique du comte de Caylus », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 1983, n° 42, p. 414-426.

6 Yves Moreau, Édition critique de la correspondance de Jacob Spon (1647-1685), thèse d’histoire, université Lyon 3, 2013, p. 27.

7 Ibid., p. 46-47.

8 Lettre du 5 avril 1680 : Ibid., p. 620.

9 Jacob Spon, Histoire de la Ville et de l’Estat de Genève, à Lyon, chez Thomas Amaulry, 1680.

10 Jacob Spon, Recherche des Antiquités et Curiosités de la Ville de Lyon, à Lyon, chez Iaques Faeton, 1673.

11 Gérard Bruyère, « Lyon romain retrouvé », dans R. Étienne et J.-Cl. Mossière (dir.) Jacob Spon, un humaniste lyonnais du xviie siècle, op. cit., p. 87-120.

12 Fernando Martínez Gil, « Religión e identidad urbana en el arzobispado de Toledo (siglos xvi-xvii) », p. 15-57, dans J. Carlos Vizuete Mendoza et Palma Martínez-Burgos García (coord.), Religiosidad popular y modelos de identidad en España y América, Cuenca, Ediciones de la Universidad de Castilla-La Mancha, 2000. Voir aussi Youssef El Alaoui, « Les livres de plomb de Grenade. Proposition pour un état de la question », dans Pierre Ragon (dir.), Les généalogies imaginaires. Ancêtres, lignages et communautés idéales (xvie-xxe siècle), Rouen, PURH, 2007, p. 147-161.

13 Simon Ditchfield, Liturgy, Sanctity and History in Tridentine Italy, Cambridge, Cambridge University Press, 1995.

14 Exemples de Lyon, Metz et Toulouse dans Nicolas Guyard, Reliques et espaces urbains. Lyon, Metz, Rouen et Toulouse, des réformes à la Restauration, thèse de doctorat d’histoire, Université Lyon 2, 2017.

15 Dominique Julia, « Sanctuaires et lieux sacrés à l’époque moderne », dans André Vauchez (dir.), Lieux sacrés, lieux de cultes, sanctuaires, Rome, École française de Rome, 2000, p. 257-263.

16 Olivier Christin, Fabrice Flückiger, Naïma Ghermani (dir.), Marie mondialisée. L’Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg et les topographies sacrées de l’époque moderne, Neuchâtel, Alphil, – Presses universitaires suisses, 2014.

17 Sur l’activité des savants jésuites à Rome, voir les travaux d’Antonella Romano, notamment « À l’ombre de Galilée ? Activité scientifique et pratique académique à Rome au xviie siècle », dans Jean Boutier, Brigitte Marin et Antonella Romano (dir.), Naples, Rome, Florence. Une histoire comparée des milieux intellectuels italiens (xviie-xviiie siècles), Rome, Publications de l’École Française de Rome, 2005, p. 209-242.

18 Paula Finden (éd.), Athanasius Kircher : the last man who knew everything, New York, Routledge, 2004, et D. Stolzenberg (dir.), The Great art of Knowing : the Baroque Encyclopedia of Athanasius Kircher, Stanford University Libraries, 2001 ; en français, Joscelyn Godwin, Athanasius Kircher, le théâtre du monde, Paris, Actes Sud, 1980 (édition originale en anglais, 1979).

19 Y. Moreau, « Jacob Spon et les arts… », art. cit., p. 111.

20 D. Julia, « Sanctuaires et lieux sacrés à l’époque moderne », art cit., p. 262.

21 Luce Giard, Antonella Romano, « L’usage jésuite de la correspondance. Sa mise en pratique par le mathématicien Christoph Clavius (570-1611) », dans Antonella Romano (dir.), Rome et la science moderne, Rome, Publications de l’Ecole française de Rome, 2009, p. 65-119.

22 Cf. Steven J. Harris, « Transposing Merton’s thesis : Apostolic spirituality and the establishment of the Jesuit scientific tradition », Science in Context, 3, 1989, p. 29-65 ; François Euvé, Mathématiques, Astronomie, Biologie et Soin des âmes. Les jésuites et les sciences, Namur, Lessius, 2012 ; Mordechai Feingold, « Jesuits : Savants », dans M. Feingold (éd.), Jesuit Science and the Republic of Letters, Cambridge, 2003, p. 1-45 (et des articles spécialisés dans tout le reste du livre).

Citer cet article

Référence électronique

Yves Krumenacker, « Motivations du travail des antiquaires », Les Carnets du LARHRA [En ligne], 2017/2018 | 1 | 2018, mis en ligne le 07 février 2019, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/larhra/index.php?id=344

Auteur

Yves Krumenacker

Université Jean Moulin Lyon 3

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